J’aurais voulu déjeuner seule,tourner un pot de moutarde entre mes mains, être vague, vague, complètement vague...
Françoise Sagan - Un certain sourire
Ch. 2
Ma vie n’est pas derrière moi
ni avant
J’aurais voulu déjeuner seule,tourner un pot de moutarde entre mes mains, être vague, vague, complètement vague...
Françoise Sagan - Un certain sourire
Ch. 2
- Ecoute, dit Béatrice, grimpe d’abord dans ce hamac, bois ton café chaud et respire doucement. Pas à fond, surtout, il ne faut jamais respirer à fond. Ni faire de la gymnastique tous les jours, ni éviter les graisses,ni se démaquiller soigneusement,ça vous tue en dix jours. Ou en dix ans, ce qui est pire.
Ch.9
On ne se rappelle jamais quand quelqu’un ne vous aime plus, sa voix, avant, disant « Je t’aime », on se rappelle sa voix disant « Il fait froid ce soir » ou « Ton chandail est trop long ». On ne se rappelle pas un visage boulversé par le plaisir, on se rappelle un visage distrait, hésitant, sous la pluie. Comme si la mémoire était, tout autant que l’intelligence, délibérément insoumise aux mouvements du coeur.
Ch.10
C’est un livre que j’ai beaucoup aimé, pour ses contrastes, pour l’atmosphère un peu lourde mais recherchée, pour cette histoire d’amour boulversé que seule Françoise Sagan sait m’offrir.
Elle commence bien haut, là où le regard ne l’aperçoit pas. L’esprit la devine, inconsciemment, et la vue commence à descendre... odeur de peau tiède, satinée...
(cela fait partie de mes automnes depuis que j’ai vu Automne à New York... les mots sont venus après la photo, comme un mélange entre mes dernières lectures et l’envie de recommencer, de retrouver mon automne à moi... les débuts, je les aime !)