Ma vie n’est pas derrière moi

ni avant

ni maintenant

Elle est dedans

Jacques Prévert

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17 May 2007

Musique baroque

Même si en grande vitesse, je dois dire deux mots sur mon dernier évènement. Lundi soir, toujours à l’Institut Français, a eu lieu une leçon de musique, organisée par Jean-Christophe Frisch avec l’ensemble XVIII-21, Le baroque nomade. Ils nous ont présenté le Codex Caioni découvert en Transylvanie il y a une vingtaine d’années, tout près de ma maison. Voilà ce que disait le programme : ICI.
Plus sur le moine et organiste franciscain Johannes Caioni vous trouverez ICI.

P.S. je continue avec les examens... aujourd’hui Concepts de théorie littéraire - oral, demain Ancien Français... et j’ai devant moi une semaine tout pleine d’épreuves écrites. C’est la vie...


08 May 2007

Afrique

Je suis heureuse! C’est par cela que je dois commencer puisque c’est cette joie que j’ai gardé depuis hier soir. Je suis heureuse d’avoir découvert un coin du monde, une culture qui m’était étrangère jusqu’alors, et une personne qui incarne tout cela avec tant de grace. Hier soir j’ai découvert le Sénégal à travers d’une écrivaine exceptionelle : Fatou Diome.

Les quelques fragments qu’elle a lu de son roman Le ventre de l’Atlantique m’ont dévoilé un style tout à fait magnifique, qui peint avec humour et en même temps avec réalisme le visage d’un Sénégal traditionnel, d’un Sénégal qui s’acharne à garder ses valeurs mais aussi qui rêve au Paradis Européen. Ses mots sur sa grand-mère, un visage symbol dans sa vie, son regard au moment où elle écoute les chants de son pays et les mouvements de ses bras au rhytme de la musique m’ont fait voir une femme amoureuse de son pays, une femme qui évoque ses racines dans tout ce qu’elle écrit.

Mais elle avoue «J’aime la France ! pour tout ce qu’elle représente, pour son histoire et pour sa culture .» Elle veut écrire en français puisqu’elle trouve cette langue comme un pont entre les africains. « Je ne veux pas dire que je suis le fruit d’une colonisation parfaite » dit-elle, mais la langue française est le seul moyen de se faire connaitre et de se faire comprendre par tous les africains, d’autant plus qu’elle rêve à une Afrique unie. « J’ai l’obssession des couleurs » disait Fatou, avant de commencer la lecture du dernier fragment. « J’aime le mauve parce’qu’il est le mélange du rouge et du bleu ; du rouge chaud de l’Afrique et du bleu froid de l’Europe. » Fatou Diome : une âme partagée entre deux pays qu’elle aime : « je suis la plus française des sénégalaises et la plus sénégalaise des françaises. »

Cet air chaud de Niodior, son île du ventre de l’Atlantique, m’apporte les chansons de Youssou N’Doure et mène mes doigts à faire mon image de :

Afrique



26 April 2007

Un secret

Quelle soirée!!! Encore un évènement à mon goût, à l’Institut Français. Mais aujourd’hui c’était plus spécial car notre soirée habituelle de lecture bilingue et musique s’est enrichi avec la présence de l’auteur même du livre : monsieur Philippe Grimbert. Il est venu en Roumanie à l’occasion de la publication de son livre « Un secret » aux éditions Trei et il est venu nous lire quelques passages, accompagné par les accords délicats du violon de Francesca Alexandrescu.

Comme toujours je me suis offert le livre, et en plus j’ai une dédicasse qui me fait si contente !!! « Pour Alexandra » il dit... Je vous remercie Monsieur Grimbert !



24 February 2007

Palais Cantacuzino

Ancienne résidence de Grigore Cantacuzino "Le Nababe", qui au début des années 1900 était considéré le plus riche homme de Roumanie, le Palais Cantacuzino a été construit dans le style du baroque français avec des éléments de Rococo, par l'architecte I.D.Berindei entre 1898 et 1900.








La façade est simétrique et donne vers Calea Victoriei, ayant 4 niveaux : le sous-sol haut, un rez-de-chaussée orné de grands balcons en pierre, le premier étage avec des fenêtres droites et ornées de ferronérie et le deuxième étage mansardé, avec des lucarnes décorées.







Les intérieurs sont dominés par la salle du rez-de-chausée, avec les plafonds peints par des artistes comme Vermont et G.D.Mirea. Après la mort du «Nababe » l’établissement est revenu à son fils, Mihai, qui l’a légué a sa femme Maruca, après sa mort. Celle-ci est devenue la femme de George Enescu.



22 February 2007

Oriental Nights en compagnie de Chopin

C’est extraordinaire comme un son, une couleur ou une arôme peuvent remplir de joie une âme... Ces derniers jours j’ai passé d’un état d’esprit à l’autre si rapidement que j’ai du mal à me rappeler toutes les petites choses qui m’ont fait sourire. Tout d’abord, la soirée de l’Institut Français... j’ai avalé tout, comme si c’était un cadeau pour moi et rien que pour moi. Je ne peux pas dire ce que j’ai aimé le plus, mais certainement le piano a été le joyau de la soirée. Je parlais avant de mes obssessions, et voilà le moment d’ajouter sur la liste Chopin qui ne cesse pas de caresser mes oreilles, de faire ma bouche lever ses coins dans un sourire radieux. Le pianiste, Marc Antoniu Mai-Antal, a réussit de m’offrir ce cadeau du son, de l’accord parfait qui fait monter les larmes aux yeux. Le piano était une pièce absolument magique, décoré avec des intarsia et avec un intérieur doré... une présence qui crée autour d’elle une atmosphère si raffinée.

Chopin - Valse op69 No 2

Chopin - Nocturne No 1

Les fragments de Chateaubriand ont reçu une aura tout a fait spéciale avec la voix de Marie Beldiman-D’Orval. Le français classique, qui coule, qui t’invite à danser dans ses jeux de mots, s’est enrichi avec plus d’élégance (si on peut imaginer cela) par la si belle lecture de Marie... Une soirée couronnée de Vin de Bordeaux, de personnes spéciales, et de musique de rêve !

Cette joie qui semble à jamais imprimée dans ma mémoire, paraît tout de même s’évanouir devant les quelques moments inévitables de tristesse. Alors, j’ai pris le conseil de ma si chère amie, et je me suis offert hier le plaisir de goûter un thé exotique, dans un ambient enchantant. A Carturesti on peut prendre un livre, commander parmi des dizaines de thés, et simplement se sentir bien... Hier j’ai choisi le Oriental Nights composé de thé noir, thé vert, fleurs de jasmin, bluets et tournesol. Bizarre sensation de boire des fleurs :) mais c’est une expérience que je reprendrai volontiers !

09 February 2007

Dan Puric

C’était vraiment une soirée magnifique… Quand je suis arrivée dans la salle, on était quelques personnes seulement, et dans 10 minutes, l’amphi était plein, il y a avaient des personnes sur les escaliers entre les pupitres, même sur le plancher... Et Dan Puric, un mortel comme nous tous, là, devant nous... Plus tard il dit Autour d’une vraie et véritable personalité, les gens s’agglutinent, c’était juste ce que nous avons fait. Il parle de valeurs comme d’un répère perdu... et son conseil pour nous tous a été l’histoire de l’aigle, qui a eu besoin d’être tourné vers le soleil, d’être poussé du rocher pour voler... sortir de cet amortissement dans lequel il traînait... Peut-être nous sommes sur le bon chemin, je lis chaque jour tant d’articles, des blogs qui semblent redonner l’espoir d’une pensée libre. Ses histoires sur son maître, Dem Rãdulescu, ont été marquantes... il disait plus tard Le professeur transmet ses connaissances, le maître te contamine... Je crois que j’ai sorti de cette réunion un peu déconcertée, éblouie par cette avalanche d’informations, par tout ces mots si finement choisis, par la clarté du discours d’un personnage qui pour un soir est devenu personne... Un bon acteur exerce ses qualités, un mauvais acteur les mime, et il nous a prouvé tout cela dans les 3 heures d’émerveillement...


30 January 2007

s a r i n a g a r a

Hier j’ai eu une des plus agréables soirées depuis que je suis venue à Bucarest... Depuis longtemps on m’avait dit que je suis un peu snobe, et hier j’ai ressenti cette partie de moi comme jamais auparavant. J’étais simplement heureuse d’être en compagnie des personnes qui ont le même plaisir que moi d’entendre des paroles spéciales accompagnées par les accords d’un instrument si merveilleux : le saxophone. L’auteur qui nous a dévoilé une partie de son monde a été Philippe Forest dans son roman Sarinagara... je dois avouer que ce que j’ai découvert a été plutôt triste. Le Monde a écrit : « Kobayashi Issa, Natsume Soseki et Yosuke Yamahata, trois vies, un seul destin. » Philippe Forest raconte son propre drame, la perte de sa petite fille emportée par un cancer à l’âge de 4 ans, et s’approche ainsi de trois grands hommes du paysage japonais qui ont partagé la même tragédie : le dernier des grands maîtres de l’art du haïku, l’inventeur du roman japonais moderne et le premier homme à avoir photographié les victimes et les ruines de Nagasaki.

J’ai eu la chance d’acheter le roman, alors je reviendrai avec des impressions sur la lecture... Mais ce qui est encore frais dans ma mémoire, c’est l’atmosphère de hier soir. Dans la salle de l’Institut, deux voix mervéilleuses ont imprimé dans ma tête une mélodie qui va me hanter pendant ma lecture (j’en suis sûre). Deux voix tres différentes, l’une avec le timbre doux et candide d’un enfant (assez étrange si on pense au roman) mais qui semblait la voix de l’homme qui a déjà vécu une tragédie et la regarde avec du calme, et l’autre avec le poids lourd de l’histoire, une voix qui semble vivre maintenant une drame déchirante, une voix qui cherche l’issue d’un cauchemar.

Le saxophone a été le couronnement de cet air oriental qui sentait les cerisiers... Des notes courtes, des sons du Japon, les intermèdes parfaits. Peut-être c’est parce’que c’était la première fois que j’ai participé a un tel évènement qu’il ma laissé une impression si forte. Mais j’ai entendu là-bas une chose que j’ai beaucoup aimé : après la guerre, deux grandes choses ont disparu de la vie des hommes... les chapeaux et la lecture en groupe. Et si au final, je prend un verre de vin français, je peux dire que j’ai voyagé dans le temps et l’espace, car j’ai eu la sensation d’être en France... Pour quelques heures j’ai réçu un cadeau inestimable, j’étais heureuse, vraiment HEUREUSE, comme je le désirais le soir de mes souvenirs de Paris. Et pour tout cela je dois remercier Ozana Oancea et Fanny Chartres pour leur lecture extraordinaire, Cristian Soleanu pour le saxophone japonais, et l’Institut Français pour m’offrir la possibilité de participer.

Merçi à tous et à la prochaine !

27 January 2007

Don Quijote


An unforgetable evening ! Don Quijote, a show by Dan Puric, a show long praised that still came as a surprise... Not a word said, and yet no need for it. In a crazy rythm, an explosion of life, of joy, of pain... A wonderful artist that gave a lesson of life without a word...