
Des fêtes de conte… Mes pensées vers vous !
Ma vie n’est pas derrière moi
ni avant
A mon retour de l’Italie, je me suis dit qu’il me fallait du temps pour mettre de l’ordre dans mes pensées. J’avais la tête pleine d’images, de couleurs… Mais aujourd’hui j’ai pensé à Florence.
J’avais déjà vu plein de photos sur la ville, mais la première rencontre m’a frappée. Les bâtiments se dressaient hautes et fières (sans doute à cause des rues étroites), les places assez grandes me semblaient toujours petites… mon système de dimensions était déréglé. J’avançais dans les ruelles et j’avais l’étrange sensation de ne pas me sentir seule… même s’il n’y avait pas de monde et que je marchais en silence, cette solitude ne me blessait pas.
Ce que j’ai aimé le plus à Florence c’est la lumière. Dans la cour de la Villa Camerata les pierres brillaient… grises sous un ciel gris, mais elles brillaient! Les yeux jaunes de ce chat noir sur le rebord de la fenêtre, les fleurs de lotus et les murs ocrés… tout semblait différent.
Florence est la ville qui m’a laissé des souvenirs très variés… l’homme avec la pipe… le vélo abandonné au coin de la rue… Piotr et ses doigts magiques… les accords du Concerto d’Aranjuez qui se réverbéraient dans les Galeries Uffizi… la silhouette du Baptisterio au bout d’une ruelle éclairée… ce sont les images de ma Florence. Il y a un parfum très subtile qui accompagne mes souvenirs… des fleurs de laurierrose, du pin, et cette odeur presque imperceptible d’une source d’eau. Si je pouvais créer ce parfum, je l’appellerais plénitude.
J’aurais voulu déjeuner seule,tourner un pot de moutarde entre mes mains, être vague, vague, complètement vague...
Françoise Sagan - Un certain sourire
Ch. 2
- Ecoute, dit Béatrice, grimpe d’abord dans ce hamac, bois ton café chaud et respire doucement. Pas à fond, surtout, il ne faut jamais respirer à fond. Ni faire de la gymnastique tous les jours, ni éviter les graisses,ni se démaquiller soigneusement,ça vous tue en dix jours. Ou en dix ans, ce qui est pire.
Ch.9
On ne se rappelle jamais quand quelqu’un ne vous aime plus, sa voix, avant, disant « Je t’aime », on se rappelle sa voix disant « Il fait froid ce soir » ou « Ton chandail est trop long ». On ne se rappelle pas un visage boulversé par le plaisir, on se rappelle un visage distrait, hésitant, sous la pluie. Comme si la mémoire était, tout autant que l’intelligence, délibérément insoumise aux mouvements du coeur.
Ch.10
C’est un livre que j’ai beaucoup aimé, pour ses contrastes, pour l’atmosphère un peu lourde mais recherchée, pour cette histoire d’amour boulversé que seule Françoise Sagan sait m’offrir.
Elle commence bien haut, là où le regard ne l’aperçoit pas. L’esprit la devine, inconsciemment, et la vue commence à descendre... odeur de peau tiède, satinée...
(cela fait partie de mes automnes depuis que j’ai vu Automne à New York... les mots sont venus après la photo, comme un mélange entre mes dernières lectures et l’envie de recommencer, de retrouver mon automne à moi... les débuts, je les aime !)
Nos pas s’accordaient comme nos corps la nuit; il me tenait la main; nous étions minces, plaisants, comme des images.
Françoise Sagan – Un certain sourire
Demain nuit… c’est l’Italie !!! Je me prépare pour les 3000 photos que j’ai envie de prendre... Je reviens dans une semaine. Ciao !
Quand j’ai commencé La Petite Fadette, le mot qui me venait à la bouche était naïve. Peut-être parce’que je venais de lire un livre tout à fait différent, plein d’intrigues et de « préjugés »… Et j’avais l’impression de lire un conte… la campagne, les frères, les taquineries d’enfants… Eh bien, je suis arrivée à la fin, pour découvrir un livre plus subtile que je ne le croyais, un livre où Cendrillon s’avère pour une fine connaisseure de l’esprit humain :
"He is just what a young man ought to be," said she, "sensible, good-humoured, lively; and I never saw such happy manners!--so much ease, with such perfect good breeding!"
"He is also handsome," replied Elizabeth, "which a young man ought likewise to be, if he possibly can. His character is thereby complete."
J’avais un soupçon… mais 73% !!! Et voilà, plus de secrets. J’adore le café, et comme je lui dédie tout cet article, je veux remercier tous les cultivateurs de Colombia ou de Brazil qui gardent leur traditions et nous offrent les arômes les plus fines de leur culture.
Partagez-vous la même passion que moi ?
Bonne nuit !
These days I’ve been rediscovering my
Un matin paresseux… l’odeur des draps blancs de maman me réveille avant que j’ouvre les yeux. La lumière semble un peu grise et mes mains brillent sur l’oreiller... j’ai toujours pensé que le parfum des roses est rose, et que le matin est mon moment de paresse . . .
Il y a deux ans j’étais à Hobitza pour la deuxième fois... et l’énergie qui flotte autour de cette maison simple de paysans est difficile à oublier... Brancusi est le symbole du visionaire, son chemin dans la vie est une vraie inspiration.
Constantin Brancusi
That wasn’t as easy as I thought… and still I’m not satisfied (there goes the perfectionist) but the rest you will have to find out by reading me…
Dans la maison de ma grand-grand-mère...
El Manuscrito Carmesí - Antonio Gala
Daca intr-o zi ti-as saruta talpa piciorului,nu-i asa ca ai schiopata putin de teama sa nu-mi strivesti sarutul?
Si un jour je baisais la plante de ton pied, ne clocherais-tu pas de peur d’écraser mon baiser ?
If one day I would kiss the sole of your foot, wouldn’t you limp afraid of crushing it?
(même s’il y avait déjà une traduction disons officielle de ce poème, j’ai choisi de faire une autre, mienne... et si le choix du verbe baiser est un peu trop sexuel pour quelques-uns, je m’excuse, mais son intensité est beaucoup plus appropriée que celle du verbe embrasser, car Nichita Stanescu a une manière unique de trouver dans les mots l’érotisme le plus délicieux, sans fausse pudeur, sans cachettes)Que c’est bien une semaine sans examens… hier j’ai eu l’épreuve orale pour la morphologie française... 9.50/10... il paraît que c’est un plaisir de parler avec moi :)) au moins c’est ce que la prof m’a dit, et évidemment ça m’a ensoleillé la journée. La liste continue avec la littérature espagnole médiévale... juste quand j’avais fini avec les chansons de geste françaises, je recommence avec les espagnoles. Je fais des efforts parce’que la littérature médiévale ne me dit rien du tout. Mais pour garder mon optimisme intact, j’ai commencé l’itinéraire du voyage en Italie... si vous avez vos petits coups de coeur à Florence, Pisa, Rome, Napoli ou Capri, je suis très curieuse de lire vos conseils. Pour l’instant je suis extrêmement enthousiaste d’aller sur l’île de Capri, je ne suis jamais allée sur une île, et je vois cela comme une aventure, pour échapper un peu à la monotonie.